samedi 12 novembre 2011

Okupas en Barcelona – Squats

Octobre 2011

Crise économique, spéculation, flambée du marché immobilier,gentrification, logements vides...
et... SQUAT.
En se baladant dans Barcelone, on ne peut pas ne pas tomber dessus... Ils sont nombreux, la ville en compte plusieurs centaines, plus ou moins visibles, en évolution constante. Ici, on les appelle les OKUPAS.

Alors voilà, j'avais envie de faire un petit zoom rapide sur le mouvement...
Le phénomène est en grande partie lié à la situation immobilière en Espagne. A Barcelone, les loyers sont devenus innabordables pour beaucoup de gens alors que plein de bâtiments sont innocupés. Le squat est une réponse.
C'est un moyen de survie quotidienne mais aussi un moyen d'action concrète, les okupas sont des lieux de résistance et de revendication (droit au logement, réappropriation de l'espace, etc...).

Les squats les plus visibles sont des sortes de centres sociaux où se développent des activités culturelles, ateliers artistiques, débats... Lieu de rencontres et d'échange où boire un verre, discuter, se documenter... Ici on s'approprie les lieux et on recrée du lien...
Intéressant et intriguant... les squats à Barcelone semblent le plus souvent réussir à “se maintenir”. En passant la porte de l'un d'entre eux je finis par discuter un peu avec un occupant...
Il m'explique que les problèmes avec la police sont relativement limités, les okupas seraient plutôt “tolérées”... Bien sûr, il arrive régulièrement que des squats soient évacués, ça reste instable...Pour ce squat et plusieurs autres, le procès est en suspend depuis un moment pour un truc du style vice de forme – procédure, pour le moment eux ne risquent a priori pas grand chose...
Et puis, selon lui maintenant les politiques ont tendance à éviter le sujet, fermer un peu les yeux, car ils sont conscients du “contre-pouvoir ” que peut représenter une partie de la population et craignent les répercussions en cas d'action répressive... à voir...

En tout cas, beaucoup d´énergie positive derrière ces lieux collectifs où se mèlent habitat et activités, et où se cotoient des personnes différentes. Ces lieux d'expérimentation, de partage, de mutualisation présentent des démarches intéressantes - à prendre en compte... 


pour info: malheureusement je n'ai pas eu l'occasion de le voir mais un film vient de sortir là dessus. Hésitez pas à me raconter pour ceux qui connaissent...


SQUAT - LA VILLE EST A NOUS
la bande annonce:


Un verrou qui cède, une porte qui vole, des cris de joie qui retentissent : un logement condamné est redevenu libre. Simple comme bonjour, la réappropriation qui ouvre le film de Christophe Coello est d’abord un moment d’intense vitalité. Jubilation de déjouer les plans de la société immobilière qui a entrepris de vider l’immeuble de ses habitants, jubilation de redonner vie à un bout de ville morte.

Nous sommes dans un quartier populaire de Barcelone en proie à la spéculation, mais la scène pourrait se dérouler aussi bien dans n’importe quelle grande ville d’Europe. Gentrification, loyers hors de prix, opérations de réhabilitation : le spectateur évolue sur un terrain familier. Pendant huit ans, de 2003 à 2011,Christophe Coello a filmé de l’intérieur un collectif de réappropriation urbaine Miles de Viviendas . Gloria, Vicente, Ada, Marc, Emma et les autres ne se contentent pas d’investir des habitations promises à la culbute financière, ils impulsent la résistance à l’échelle du quartier avec des actions non violentes et pleines d’humour.

Un combat perdu d’avance? Pas sûr, car la mobilisation des habitants pour la défense de leur quartier se double d’une suggestion faite à chacun de reprendre le contrôle de sa vie. Film d’action, film qui donne envie d’agir, SQUAT nous embarque dans l’exploration des choix qui s’offrent à nous tous.

Christophe Coello a coréalisé ATTENTION DANGER TRAVAIL et VOLEM RIEN FOUTRE AL PAIS avec Pierre Carles.

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